La merditude des choses (De helaasheid der dingen)

Film belge, de Felix Van Groeningen (2008)
par le personnage de Gunther Strobbe – monologue dans un train
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" Contrairement à la voiture, le train passe par les coulisses du monde,
les belles maisons classées du quartier de la gare s'avèrent en réalité être des taudis.
Mais ces ruines ne se voient que depuis la voie ferrée.
rien ne vous donnera une vue plus sincère de notre pays que le train.
regardez nos jardinets, nos pigeonniers et nos cabanes,
admirez nos sous-vêtements qui sèchent dehors,
contemplez nos nains de jardin, nos céleris, nos poireaux, nos vérandas et nos barbecues maçonnés,
regardez comment dans les prairies les vaches font place à des monstres de brique bâtis par des gens sans goût,
avec la complicité des banques, des monstres qui défigurent le paysage belge,
prenez le train et regardez comment, immobiles, le long des voies,
le marbre et le granit s'ennuient sous la poussière, offrant une dernière demeure à nos morts. "


vu du train par retrofanatix

extrait du film ici
dossier de presse du film ici

6 comments:

  1. Il est parfois difficile d'expliquer pourquoi les voyages en train nous fascinent,
    en quoi nous croyons prendre possession des paysages,
    en quoi nous croyons les maîtriser quelques instants ;
    cet extrait explique déjà très bien la vision qu'on peut avoir dans un train :
    http://www.youtube.com/watch?v=FE3S1gMBui0&feature=player_embedded

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  2. des monstres de brique bâtiS (ou de briqueS bâtieS)par des gens sans goût(-)(...)
    (signé la littéraire)

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  3. merci, c'est corrigé.
    Et c'est tout ce que tu as à dire Nadja ?

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  4. Ça te va bien cette phrase!

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  5. Marrant je l'avais noté aussi..

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